Le printemps a surgi d’un coup,
Avec ce vent de muguet,
Au détour de l’alouette,
Quand son chant envoûtant
Hisse l’espoir vers les cimes
Et fait éclore les chapelets de roses.
*
Des buissons tout couverts de blancheur,
Déballent leurs dentelles sur les talus de violettes ;
Ailleurs, des corolles soyeuses en cascades
Débordent des bois de lumières.
*
Les dernières neiges ont oublié Dieu
Dans la fraîcheur des herbes tendres,
Dans le bleu des pervenches graciles,
Dans les chemins de fraîcheur.
*
Soit louée ô mon âme tu revis !
Que jaillissent des rivières de soleil !
Tu célèbres la renaissance
Comme un retour d’hirondelles !
Et tu connais l’émerveillement,
Devant la nature qui ressurgit !
*
Tu rayonnes dès l’aube, ô mon âme !
Par-delà les rives de l’existence !
Et Dieu ne cesse de te contempler
Dans son infinie bonté !