24/12/2024
Un texte fondamental pour comprendre l’incroyable joie d’Élise. Prenez votre temps pour lire ces dix versets d’une beauté et une fraîcheur extraordinaires. Élise a 22 ans au moment de composer cette poésie :
La poésie ci-dessus fut écrite à l’âge adulte. Élise y dévoile toutefois une grâce précise qui lui fut donnée en son enfance : la joie.
Un pilier de la spiritualité d’Élise c’est justement la joie : sans elle on ne peut pas comprendre ni la force ni la contemplation d’Élise. La joie est son charisme spécial.
Tous les Amis de Dieu connaissent la joie ; pour Élise, toutefois, la joie fut vue et reçue d’une manière explicite. Pour Élise, la joie était l’effet direct de l’amour que Jésus avait pour elle. Se savoir aimée, est-il chose plus belle ? Pour Élise rien ne peut équivaloir la certitude d’être aimée.
La joie est ainsi omniprésente dans les poésies et chansons d’Élise. Deux poésies et un chanson lui sont spécifiquement dédiées et elle est nommée dans une vingtaine d’autres.
Son premier biographe, le Père dominicain Jourdain Bochin, s’était aperçu de la joie d’Élise. Dans la préface à la première édition des poésies, il cite un verset de la « Chanson joyeuse ».
Pendant sa vie Élise parlait d’une véritable science de la joie.
Tout d’abord, Élise percevait dans la nature un appel permanent à la joie. Comme exemple, Élise donne l'image de l'alouette qui chante et monte dans les airs sans faiblir. Elle fait de cet oiseau des campagnes une métaphore de son envol à Dieu, un modèle à suivre.
Ensuite, dans sa vie intérieure, la joie fut une arme pour mener à bien le combat spirituel, pour s’élever vers Dieu en dépit de toutes les adversités.
Enfin, cette joie intérieure explique le sourire permanent d’Élise, tellement que tout le monde le remarquait.
Élise voulait transmettre la foi par le sourire. Son sourire imprégna tellement la mémoire des enfants du catéchisme que certains, encore aujourd’hui, se souviennent de son visage radieux. Dans une lettre elle dit :
À son père spirituel, fraîchement nommé à la cure de Saint Florentin, et qui avait quelques difficultés à instaurer de bons rapports avec ses nouveaux paroissiens, Élise lui recommanda le sourire comme le moyen le plus efficace pour créer l’amitié tant recherchée.
Et à une chère amie, infirmière de profession, Élise parle du sourire comme un rayonnement puissant sur le lieu de travail :
Au fil des années, Élise ne cessa jamais d'utiliser son sourire et sa joie jusqu'à expliciter la « science de la joie » avec le défi constant de la transmettre aux autres :
Élise fut un de ces rayons de lumière envoyé par Dieu ; elle brilla dans son village, dans sa paroisse et dans le cœur des enfants. Elle fut, par son accueil de l’Amour divin, un vrai « docteur » dans la science de la joie.
C’est cet état d’âme d’Élise qui explique tout son amour pour les enfants et de son rapport, lui aussi très singulier, avec la nature.