L’état de la cause

« Sourire à tout et à tous par amour pour Jésus »

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Une cause de béatification est régie par le droit canonique, c’est-à-dire de la législation de l’Église catholique. C’est elle qui a l’autorité pour reconnaître la sainteté d’un membre du peuple de Dieu.

Dans le langage juridique de l’Église, la sainteté se définit comme l’exercice héroïque des vertus car il s’agit pour la personne examinée d’avoir suivi le Christ, et donc ses enseignements, d’une manière joyeuse est constante, jusqu’à la mort.

La duré d’une cause

La procédure peut être assez rapide ou bien durer des siècles ; ceci selon deux paramètres. Le premier est constitué par l’effort et le sérieux des enquêteurs. Pour réussir, ils doivent mettre beaucoup de soin dans la construction du dossier.

Le deuxième paramètre repose sur la grâce du Seigneur pour l'accomplissement d’un miracle. Pour l’obtenir, il faut que le peuple de Dieu demande avec persévérance la manifestation de ce que le Bon Dieu veut pour la personne examinée.

Les parties d’une cause de béatification

Une cause de béatification, qui précède celle de la canonisation, a toujours deux parties.

La première est l’enquête sur la personne. Elle se fait à l’endroit où la personne a vécu les moments les plus importants de sa vie. On interroge alors les témoins, on vérifie la qualité spirituelle des écrits, on approfondie le contexte historique.

Il ne faut pas oublier que cette première partie est précédée, comme condition indispensable, par le constat d’une solide réputation de sainteté.

Une fois l’enquête dûment accomplie, ses actes sont envoyés au Vatican, plus précisément à la Congrégation des Saints. C’est là où les pièces de l’enquête sont minutieusement étudiées et jugées. Si la conclusion est convaincante la Congrégation propose au Saint Père de déclarer officiellement la reconnaissance de l’héroïcité des vertus.

La particularité de la cause d’Élise Bisschop

La cause d’Élise a la particularité d’être partie de rien. En 2006, plus de quarante ans après la mort d’Élise, un nouveau vicaire de la paroisse découvre la faible mais persévérante mémoire d’Élise et de son céleste sourire dans un village fortement déchristianisé. Il constate que, depuis la mort de la mère d’Élise, décédée en 1979 quinze ans après sa fille, aucun membre de la famille Bisschop n’habitent le village et que les témoins d’Élise ne savent presque rien sur cette famille, venue de Paris pendant l'entre-deux guerres.

Des efforts avaient été toujours faits par les amies d’Élise pour obtenir que le recueil de ses Poésies et chansons, distribué peu de temps après sa mort, ne tombe pas dans l’oubli. Ces efforts se sont toutefois heurtés à une certaine fatigue, voire indifférence, jusqu’en 2006.

Outre ce recueil de poèmes, personne ne disposait de documents sur Élise. La grande question fut de savoir si Élise avait vécu humblement sa vie de chrétienne comme l'affirmaient ses amies. Comment le savoir et, surtout, comment le documenter ?

Souhaitant honorer un si bel amour de Dieu et prouver sa réputation de sainteté, le vicaire n’a eu de cesse de constater qu’Élise attendait un intérêt renouvelé pour se manifester. Le scepticisme obligatoire du départ fut ainsi, au fil des années, vaincu par une intarissable arrivée de documents et de témoignages, le tout d’une manière inespérée, voir franchement miraculeuse.

Quand la cause fut officiellement ouverte en mai 2017, tout le monde était dans l’admiration des événements qui s’étaient produits, frappés de voir comment cette simple fille de la paroisse avait pu dévoiler avec conviction la joie de son message.

L’état de la cause aujourd’hui

Aujourd’hui, la cause de béatification d’Élise avance bien. Il faut toutefois encore attendre les résultats des commissions chargées de l’enquête sur l’histoire et sur les écrits d’Élise. En fonction de cette attente il n’est pas possible de prédire le temps nécessaire pour terminer la phase diocésaine.

Si le Bon Dieu le permet on peut penser à une conclusion de l’enquête en 2021. Pourra alors commencer la phase romaine où la Congrégation de la causes des Saints analysera le bien fondé des arguments apportés.

Puisque toute l’histoire d’Élise, c’est-à-dire la Providence, s’est montrée merveilleusement capable, depuis son commencement en 2006, de faire arriver les données nécessaires à son propre avancement, la confiance qu’on peut avoir dans sa bonne issue est légitime.