Résumé de la vie d’Élise

« Sourire à tout et à tous par amour pour Jésus »

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Élise Bisschop, de nationalité française, est née en 1925 et décédée en 1964 à l’âge de 38 ans. Elle vécut principalement dans le village de Mailly-le-Château dans le département de l’Yonne, ce qui correspond au diocèse de Sens & Auxerre. Depuis 2015 une cause de béatification est en cours ; elle fut officiellement ouverte en 2017.

René et Marie Bisschop, ses parents, vécurent d’abord à Paris où ils se rencontrèrent. Le père participa à la Grand Guerre et il en sortit blessé pour la vie à cause du gaz moutarde et des aléas des campagnes militaires. Après la guerre, dans les années 1920, les Bisschop voulurent se construire une vie de famille à la campagne, cadre plus favorable à la santé. Ils choisirent de s’installer dans l’Yonne où ils vécurent grâces aux rentes familiales. Dans un premier temps, le ménage séjourna à Mailly-le-Château, mais il acheta rapidement l’exploitation agricole des Eaux bues (aussi appelée la ferme Saint Hubert) située sur la commune voisine de Trucy-sur-Yonne.

Élise naquit le 31 mai 1925 en la journée solennelle de la Pentecôte. Entourée par la foi profonde de ses parents et d’une nature rayonnante, l’âme de la petite fille fut plasmée par une synthèse entre la foi et la nature : chaque regard qu’Élise posait sur les plantes, le paysage et sur les animaux se transforma en un amour limpide et absolu du Créateur.

Dans une des poésies, qu’elle commença a écrire à l’âge de 13 ans, Élise révèle une grâce reçue dans son très jeune âge et dont elle fut bien consciente : la joie. Une joie lumineuse et communicative qui sera sa marque distinctive durant toute sa vie. Deux ans après, Pierre, son unique frère, Pierre, vint au monde.

Vers l’année 1935, après la vente du domaine agricole des Eaux-Bues, les Bisschop choisirent de s’installer définitivement au village de Mailly-le-Château. Élise fréquentait alors depuis des années l’école de Mailly-le-Château. C’est justement dans ce village que le sourire d’Élise se gravera si profondément dans les cœurs et dans les mémoires, même 43 ans après sa mort pour finalement aboutir à sa cause de béatification.

Affrontant les maladies respiratoires et la fatigue, Élise sut conquérir la confiance des habitants par son sourire courageux. Elle eut plusieurs interventions chirurgicales et des visites répétés à l’hôpital. Cependant, sa santé ne s’améliora pas. Élise devait passer les recréations dans la salle de cours et elle ne pouvait pas courir. Bien qu'elle fut la meilleure élève de sa classe, elle ne put continuer ses études. Quant à sa vie chrétienne, elle fut exemplaire à la vue de tous, notamment de ses curés successifs.

À vingt ans, Élise fut invitée par son curé l’abbé André Générat à enseigner le catéchisme aux petites classes. Élise mit toute son âme et toutes ses forces dans cette activité paroissiale. Elle faisait de son mieux pour montrer aux enfants le chemin du Seigneur, sa vraie joie.

En 1951, René son cher papa mourut. Il avait donné beaucoup de joie au village et aux alentours par ses talents artistiques de peintre. À la fin de la même décennie, Élise fut en contact avec les Sœurs Dominicaines Missionnaires des Campagnes et elle se lia d’amitié à une Sœur de son âge. Cette Sœur fit connaître à Élise l’existence du tiers-ordre dominicain et des fraternités laïcs. D’abord hésitante, Élise voulut finalement rejoindre le laïcat dominicain. Elle réussit à obtenir l’accord de sa mère qui veillait constamment sur sa santé. Élise fit ses vœux comme tertiaire dominicaine à Lourdes en octobre 1962 lors du pèlerinage annuel du Rosaire, organisé par les dominicains.

Les dernières années de la vie d’Élise furent un véritable calvaire. Son corps devint de plus en plus faible face à la maladie. Un séjour dans un hôpital parisien, dans un service spécialisé dans les voies respiratoires ne réussit pas à améliorer sa situation car sa maladie était incurable. Élise vivait alors avec sa mère qui était malade du cœur. Élise se demandait régulièrement qui partirait la première de la terre.

Élise fut hospitalisée de nouveau en mars 1964 car le médecin de Mailly ne savait plus quoi faire pour l’aider et la soulager. Pendant son hospitalisation, sa maman vint régulièrement la voir à l'hôpital d'Auxerre. Le 9 avril, jour de son décès, Élise demanda à sa maman de ne pas la quitter lui disant « ce soir je m’en vais ». En effet, à 17h45, Élise expira dans les bras de sa maman après deux heures d’agonie. Une paix profonde, mélangée avec la conscience de ne pas être digne de sa fille, envahit le cœur souffrant de la maman. Élise mourut en Avril, un mois qu'elle aimait plus que les autres à cause de son mystère de la Passion et de la Résurrection.

Le 13 avril, quatre jours après sa mort, plusieurs prêtres qui avaient connu Élise célébrèrent ses obsèques. L’homélie, prononcée par le père spirituel d’Élise, consista à citer certaines phrases tirées des lettres qu’Élise lui avait écrites. Le mois suivant, le journal paroissial de la paroisse voisine (Châtel-Censoir), publiait en première page le texte de l'homélie sous le titre Une sainte de chez nous.

En 2006, une paroissienne de Mailly-le-Château et ancienne amie d’Élise parlait d’elle au nouveau vicaire.

En 2010 fut retrouvé l’article sur les obsèques tandis que les lettres manuscrites furent découvertes en 2016 dans un carton à l’évêché, un an après la décision d’ouvrir la cause de béatification. La cause fut officiellement ouverte le 1er mai 2017.

Comme le disait le Père Bochin, aumônier de la Fraternité des Malades, en mai 1964 :

À l’école de son Seigneur, elle a appris à aimer et à répandre la joie. Sans aucun doute, est-ce là le secret de son rayonnement.

Les textes et l’exemple d’Élise brillent de nouveau sur le chemin des tout-petits afin de les conduire dans les pas du Seigneur.

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