Élise et les enfants

« Sourire à tout et à tous par amour pour Jésus »

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Jusqu’à son dernier lit d'hôpital, Élise garda un cœur d'enfant, et c'est là, sans doute, la cause de son amour des enfants. Pendant toute sa vie, elle voulut éveiller le cœur des enfants à l'amour de Dieu et à la connaissance de son Œuvre. Après sa mort, elle laissera surtout le souvenir d’une catéchiste dévouée et aimante.

Un de ses poèmes, composé à l’âge adulte, peut se lire comme une immersion dans son enfance et sa volonté de chercher Dieu partout. Élise parle également du sérieux de l’enfant à faire de petites découvertes.

– Un tout petit enfant, ça sait voir mieux que nous
Car ça sait s’arrêter aux très petites choses…
Pour voir l’herbe des champs, ça se met à genoux,
Ça sait dans le gravier trouver des cailloux roses…
Et ça sait recueillir avec des gestes doux
Des escargots, des glands, des pétales de roses…

– Un tout petit enfant, ça sait voir mieux que nous,
Et ça nous ré-apprend l’humble beauté des choses.

L’amour d’Élise pour les enfants s’explique par sa propre expérience avec les enfants, par sa curiosité du monde, par son attention simple et pure du vrai sens des choses.

Par la suite Élise fut, dans la vie de bien des enfants, une douce représente de Dieu : un rayon maternel, tendre et compréhensif. Plus que ses crises d’asthme, aussi effrayantes fussent-elles, ce fut son indéfectible sourire qui les marqua pour la vie. Au presbytère, à l'église, pendant les promenades, Élise forma des classes entières à la joie du Christ qui habitait son propre cœur.

Le poème qui suit est une prière d’Élise, elle exprime son lien intime avec les enfants et son désir spirituel pour eux. À tous ceux qui s'occupent des enfants, faites de ce trésor une perle de méditation :

Jésus, qui m’avez confié
Ces âmes d’enfants qui sont vôtres,
Je voudrais que vous me donniez
Votre Esprit, comme à vos apôtres.

Je voudrais que vous me donniez
Pour les comprendre et les connaître
L’amour même dont vous aimiez
Les tout-petits, divin Maître.

Je sais bien que vous avez dit
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire »
Qu’on doit se faire humble et petit
Ainsi qu’un enfant, pour vous plaire.

O Jésus, je ne suis, vraiment,
Pas digne d’être « Maman d’âmes »,
Mais j’attends de vous, humblement,
Votre grâce que je réclame.

Autour de moi tourne leur ronde
Et je veux n’en sortir jamais…
Ces tout-petits, l’espoir du monde,
Entre vos mains je les remets.

Et puisque c’est en vous que j’aime
Ces petits que vous aimez tant
Daignez, Jésus, former vous-même
Mon cœur, avec leur cœur d’enfant.

Prière de la Maman d’âmes.

Riche de sa propre expérience d’enfant et de son regard spirituel très pur, Élise comprit l’importance de l’éducation des enfants. Le respect qu’elle leur portait lui permettait d’être une excellente pédagogue pour les éveiller à la foi et leur permettre un sain développement de leur personnalité.

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